1.INTRODUCTION.

Les légumineuses jouent un rôle d’amélioration de la fertilité du sol aux côtés de l’association de bactéries fixatrices d’azote (Ramírez-Bahena et al., 2016), ce qui en fait un outil important dans les programmes de rotation des cultures liés aux objectifs de durabilité énoncés dans l’agenda européen 2030.

L’intérêt commercial de cette famille de cultures réside principalement dans sa teneur élevée en protéines adaptée à la consommation animale (Rubio et Molina, 2016) ainsi qu’à la consommation humaine, avec des bénéfices avérés (Arnoldi et al., 2015 ; Delgado-Andrade et al., 2016).

2. IMPORTANCE SOCIO-ÉCONOMIQUE AUX NIVEAUX MONDIAL ET NATIONAL.

En termes de leur positionnement socio-économique, les légumineuses figurent parmi les cultures les plus produites aux côtés des céréales.

2.1. GLOBALEMENT.

Centralisant les informations reçues de la dernière campagne, nous pouvons résumer:

  • Une augmentation de 9,6 % de la production mondiale, passant de 369,7 à 405,3 millions de tonnes métriques.
  • Les estimations des récoltes sud-américaines indiquent une augmentation de 4,5 % pour le Brésil, atteignant 163 millions de tonnes métriques, tandis que l’Argentine devrait augmenter de 92,0 % pour atteindre 48,0 millions de tonnes métriques.
  • Le Paraguay augmenterait sa production de 13,6 % par rapport à la campagne 2022/23 (8,8 millions de tonnes métriques), atteignant une récolte de 10 millions de tonnes métriques, revenant à des niveaux qui étaient typiques jusqu’au cycle 2020/21.
  • Dans ce nouveau rapport, les États-Unis sont estimés avoir une récolte de 117,0 millions de tonnes métriques, représentant une augmentation de seulement 0,6 % par rapport au cycle 2022/23, où 116,4 millions de tonnes métriques ont été atteintes.
  • L’activité d’exportation serait dirigée par le Brésil avec 96,5 millions de tonnes métriques, en hausse de 2,7 % par rapport au cycle précédent (94,0 millions de tonnes métriques), tandis que les États-Unis atteindraient un volume d’exportations de 50,3 millions de tonnes métriques, une baisse de 6,6 % par rapport à la récolte précédente (53,9 millions de tonnes métriques).
  • On estime que l’Argentine exportera 4,6 millions de tonnes métriques, ce qui représente une augmentation de 21,1 % par rapport à la campagne 2022/23 (3,8 millions de tonnes métriques).
  • La Chine importerait 99 millions de tonnes métriques, un volume similaire à celui de la campagne précédente.
  • Les stocks finaux de l’oléagineux augmenteraient de 17,6 % à l’échelle mondiale, atteignant 121,0 millions de tonnes métriques, soutenus par des augmentations des stocks aux États-Unis, en Argentine et au Brésil.

2.2. NATIONALEMENT.

La soja n’est pas une culture typique en Espagne, gagnant une tendance à la hausse et une importance ces dernières années, principalement en raison de son utilisation dans l’industrie de l’alimentation animale et de la production d’huile. Cette culture, sans mises à jour annuelles, a une superficie de culture d’environ 1 450 hectares, dont 98,2 % sont irrigués.

En se concentrant sur la dernière décennie, la superficie de culture du soja a augmenté de manière significative, avec des taux de croissance dépassant 107,4 %, avec une augmentation moyenne de 45,7 % tous les cinq ans. Cette tendance à la hausse est attribuée à son potentiel en tant qu’alternative à d’autres cultures traditionnelles présentant une consommation d’eau plus élevée, telles que la betterave sucrière ou les pommes de terre, associée au besoin de moins d’engrais bio-accumulatifs, se présentant comme une plante autofertilisante en termes de macro-éléments.

Étant donné la variété d’avantages qu’elle offre, la soja est considérée comme une culture alternative pour les agriculteurs. Elle nécessite moins d’eau par rapport aux betteraves ou aux pommes de terre. De plus, elle offre des avantages en termes de durabilité environnementale en utilisant moins d’engrais, contribuant à la réduction de l’érosion des sols et facilitant la rotation des cultures.


Aragon, avec une superficie proche de 540 hectares, est la région ayant la plus forte implication dans la culture du soja en Espagne, suivie de l’Extrémadure avec 516 hectares, de Castille-et-León avec 196 hectares et enfin de la Catalogne avec environ 144 hectares, en raison de l’adaptation climatique.

3. COMMENT AMÉLIORER LES PERFORMANCES PRODUCTIVES DES SOJAS ET DES LÉGUMINEUSES EN FONCTION DE LEUR NUTRITION. L’IMPORTANCE DU COBALT DANS LA FERTILISATION DES LÉGUMINEUSES.

Le cobalt joue un rôle direct dans le processus de fixation symbiotique et atmosphérique de l’azote, ce qui est particulièrement significatif chez les légumineuses car ces processus sont essentiels à la nodulation des racines.

Pour clarifier, les rhizobia sont des bactéries présentes dans ces nodules racinaires, qui sont incapables de fixer l’azote par elles-mêmes, tout comme la plante elle-même.

C’est l’interaction entre les deux qui conduit à la fixation de l’azote. Ces bactéries nécessitent de l’oxygène à cette fin, mais simultanément, la nitrogenase, l’enzyme qui catalyse la réaction de fixation de l’azote, est désactivée par l’oxygène.

Pour contrôler les concentrations d’oxygène à l’intérieur des nodules racinaires, la leghémoglobine, une protéine régulatrice, est présente, régulant les niveaux de concentration d’oxygène dans le nodule racinaire.

Le cobalt est un composant de la structure de la vitamine B12, impliqué dans la synthèse de cette protéine, influençant ainsi indirectement l’activité correcte des nodules de la plante. La fourniture de cobalt entraîne une croissance accrue des rhizobia et donc, sa carence ou ses faibles niveaux affectent significativement le rendement de cette famille de cultures.

En général, le cobalt participe aux réactions d’oxydo-réduction, au taux de photosynthèse, à la production d’acides nucléiques, de glucides, de lipides, de sucres, d’acide ascorbique, à l’activation des nitrate réductases, et accélère le développement des organes végétatifs, favorisant les processus de floraison.

L’importance de ce micronutriment ne s’arrête pas là, car il a également été démontré indirectement que des niveaux équilibrés corrects dans les légumineuses améliorent l’assimilation du soufre, du potassium, du phosphore et du magnésium directement du sol et limitent l’assimilation des métaux lourds.

Face à tout cela, la carence en cobalt affaiblit les processus physiologiques et biologiques, entraînant des retards de croissance associés à l’activité des rhizobia fixateurs d’azote, ce qui peut conduire à des rendements inférieurs à ceux souhaités.

Chez Cultifort S.L., nous travaillons pour proposer des programmes nutritionnels adaptés aux cultures et à la phénologie, avec la possibilité de fournir des formulations adaptées avec ce micronutriment ou des bactéries bénéfiques.